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Georg GRODDECK ou les fondements de la psychosomatique

Précurseur, avant-gardiste... le Dr GRODDECK (1866-1934) pratiquait la psychanalyse sans toutefois connaître le travail de FREUD. Il jette les prémices de la théorie de la conversion : le point de départ n'est pas la psyché mais le corps.

La maladie est une information de la matière, le corps.

Le corps exprimant le refoulé et le "ça" en l'affichant au grand jour via la maladie.


Comment le refoulé peut-il se transformer en maladie ?

Pour GRODDECK, une chose en apparence insignifiante, telle une émotion refoulée, crée une infime perturbation organique, une contraction dans le ventre, la poitrine, le cœur… et ce sont autant de perturbations chimiques dans ces organes, qui, multipliées x fois au cours de la journée, de mois et à longueur d’années se transforment en empoisonnements et créent des maux organiques.

GRODDECK n’a jamais étudié la psychanalyse, il y est venu empiriquement.

Il refuse de l’apprendre car pour lui il y a un « ÇA » de la pensée cérébrale et des inconscients similaires pour les inconscients, tissus, organes…


La médecine traite les maladies organiques et la psychanalyse travaille sur le ÇA.

Or,


"(...)La Médecine « (… ) s’est jetée » sur la CAUSA EXTERNA : les bacilles, les virus, les excès, les accidents…et s’est attaquée à la désinfection, à l’immunisation en oubliant la CAUSA INTERNA (...)."

LA CAUSA INTERNA est plus difficile à appréhender : explorer ses profondeurs, ses résistances, que seule la psychanalyse permet de mettre en lumière en partant de la partie émergée de l’iceberg, le symptôme.

GRODDECK applique la psychanalyse aux maux organiques : rendre conscient ce qui est conscient n’est pas réservé aux névroses.

Le ÇA peut rendre malade et le médecin n’a qu’une part infime dans la guérison de ses patients : le malade se guérit lui-même.

Le rôle du thérapeute est d’aider à deviner « (…) la ruse monumentale du ÇA ».

Le médecin doit reconnaitre cette donnée : c’est le ÇA qui guérit.

Sinon il se perd à vouloir guérir à tout prix alors qu’il ne fait que traiter.


Peu importe le chemin qui mène à la guérison :

« Tous les chemins de la science et de la charlatanerie mènent à Rome. Il ne fut pas être pressé ni ambitieux (…) ».



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