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Pour aller plus loin...





Se former à psychanalyse pour l'exercer est très insuffisant, la psychanalyse n'est pas une science cumulative où les acquis des uns et des autres se cumulent et s'intègrent, ce n'est pas un savoir qui cumule les connaissances : ce modèle là n'est pas valable. La psychanalyse est en lien avec les sciences humaines telles que l'Histoire, la sociologie, la linguistique, la littérature, la mythologie, etc...

L'acquisition de l'aptitude analytique se fonde sur l'ensemble des connaissances acquises au cours de sa vie, de sa formation initiale, du milieu social et professionnel dont on est issu.


Par ailleurs, d'autres aptitudes fondamentales interviennent :

  • L'aptitude à écouter autrui :

    Cela parait banal mais cela ne l'est pas du tout, cette aptitude est difficile et implique un renoncement au narcissisme, il s'agit de ne pas s'écouter parler. L'analyste fait fonction d'écouter autrui et c'est si difficile que l'analyste doit suspendre son propre narcissisme. Toutefois, cette aptitude n'est pas permanente : "Cotoyer des analystes en dehors de leur bureau pour voir qu'ils sont loin de pratiquer dans la vie les vertus que leur fonction exige".(JP VALABREGA)

  • Aptitude au silence

  • Aptitude à interpréter : L'interprétation est une traduction, elle s'acquiert par la formation analytique et la pratique de l'écoute conjuguées.

  • Les dons : Cela reste un mystère...

Les questions sur la psychanalyse posées par des personnes étrangères à la psychanalyse n'ont pas de réponse, et il est très mal vu de ne pas pouvoir répondre à des questions dans ce champ. On ne met pourtant pas en doute le don ou le génie d'artistes peintres, sculpteurs, poètes...Le psychanalyste est certes formé à son art, il y a un apprentissage mais il y a une part qui relève du don et qui ne s'explique pas.

La question du don ne se pose pas pour les artistes et ne devrait pas se poser s'agissant des psychanalystes.

Le psychanalyste doit aussi être analysé : l'acquisition de l'aptitude psychanalytique passe aussi par le contrôle. Référer de son son travail à un autre analyste.


Quant à la formation psychanalytique spécifique :

C'est une question controversée, toujours passionnelle.

Les conflits et scissions dans le monde psychanalytique proviennent de la question de la formation et des standards d'enseignement et de pratique du contrôle par le superviseur. L'effet délétère se traduit par une stratification du savoir, comme si c'était un savoir technique.

Or, il est impossible d'appréhender, de saisir la matière psychanalytique elle-même.

La matière psychanalytique (l'inconscient) est évacuée alors qu'elle est le fondement, l'essence même de l'analyse.

Donner la capacité d'exercer la psychanalyse avec des diplômes est incohérent.

Les études universitaires n'ont rien à voir avec les études analytiques, absolument rien.

Il faut préserver la diversité de ceux qui pratiquent la psychanalyse.

"Car le psychanalyste est un marginal par rapport au pouvoir, sa liberté est fondamentale et il ne doit en aucun cas être inféodé à une université, une institution quelconque. Etre un modèle de curiosité, de passion, aller au delà en contredisant sa propre théorie devant chaque difficulté." (JB PONTALIS)


Quant à la formation continue : La formation de l'analyste, c'est tout au long de son activité d'analyste. L'analystre fait ses propres percées, progresse grâce à chacun de ses patients, aux supervisions, à ses échanges avec ses confrères...Eviter le savoir figé, l'omnipotence.




"Tout d'abord il n'y a pas une analyse. il y a autant d'analyses que d'analystes.

Est-elle une thérapie ? Une quête de soi ? C'est tout cela, une quête de guérison, de soi-même, de formation.

On dit "S'analyser chez quelqu'un". Certains viennent parce qu'ils ont mal, ils sont en souffrance psychique avec symptômes ( phobiques, hystériques, psychosomatiques...) et veulent la guérison de leurs symptômes sans en demander davantage.

D'autres viennent parce qu'ils sont mal, ils éprouvent une souffrance psychique sans symptômes apparents, c'est le mal de l'Etre." J-P VALABREGA - CNRS - 1983


"La psychanalyse, c'est une méthode, une pratique, un concept du psychisme et de son fonctionnement. Il n'y a pas d'objectif d'efficacité immédiate, son efficacité est à long terme. Elle suppose un parcours à travers les représentations créées par le psychisme du patient. Il faut trouver les ressorts de la souffrance psychique pour la dépasser.

La Psychanalyse ne répond pas à la quête du résultat rapide, tangible, efficace.

Il n'est pas possible de la mesurer ni même ses résultats qui sont intangibles : Il n'y a pas de résultat objectivable, c'est pour cela que la psychanalyse est toujours attaquée de l'extérieur.

L'inconscient est une réalité depuis toujours mais FREUD en a découvert les lois et les processus grâce à l'analyse.

D'un point de vue théorique, les méthodes niant l'existence de l'inconscient me paraissent "difficiles à avaler"". J-B PONTALIS - CNRS - 2008

L'excellent podcast "L'Inconscient" sur FRANCE INTER :

"Grâce à la psychotherapie, les biomarqueurs de l'épigénétique peuvent disparaitre en même temps que les symptômes du stress post-traumatique : la thérapie nous confronte aux démons de notre histoire.

En effet, notre généalogie façonne nos vies de façon très subtile, chaque expérience peut laisser une trace légère comme une plume ou une profonde cicatrice. "

Et les secrets, les non-dits sont des héritages invisibles qui sont autant de fardeaux à porter.


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